10 Février 2011
« Monsieur Choufleuri restera chez lui… »
création 2007
Un acte, livret de Saint Rémy (pseudonyme du Duc de Morny),
Musique de Jacques Offenbach,
Crée au Théâtre des Bouffes Parisiens, le 14 septembre 1861.
Musicien emblématique du second Empire, Offenbach dépeint avec humour et virtuosité le snobisme d’une certaine société de son époque. Il tourne également en dérision l’attrait pour le "bel canto" en pastichant avec beaucoup de tendresse et de sensibilité les airs, boléro et autres valses, dont il parsème son ouvrage.
Le pastiche se construit par un subtil décalage entre des paroles loufoques et une musique dont le trait à peine forcé n’a rien à envier aux plus grands compositeurs du genre.
Cette parodie satyrique où théâtre et musique se mêlent dans un rythme soutenu, enrichie de quelques citations, avec une orchestration légère et très vivante, dévoile tout le génie d’Offenbach.
L’adaptation proposée est résolument actuelle sans pour autant dénaturer l’œuvre.
Les compléments de textes et d’airs musicaux permettent d’ouvrir et d’apprécier plus largement encore l’univers de ce grand compositeur.
La mise en scène est pétillante et colorée.
C’est à un moment drôle et festif mais aussi à un pur régal musical que nous convie Offenbach par cette formule d’invitation du 19ème siècle : « Monsieur Choufleuri restera chez lui le 24 janvier 1833 »…
Monsieur Choufleuri, riche bourgeois parisien et digne héritier de Monsieur Jourdain, n’entend rien à la musique, au contraire de sa fille Ernestine, amoureuse d’un jeune compositeur inconnu, Chrysodule Babylas. Pourtant, il décide d’organiser chez lui une soirée musicale privée en invitant trois chanteurs réputés : La Sontag, ainsi que messieurs Rubini et Tamburini pour briller auprès de ses congénères.
Mais les chanteurs tant attendus lui font faux bond et les deux jeunes amants profiteront de l’occasion pour piéger Monsieur Choufleuri lors de l’improvisation d’un prétendu récital lyrique italien…
n collaborant entre autre avec des librettistes : H. Meilhac et L. Halévy